Publié dans Politique

Lutte contre la Covid-19  - L’Etat d’urgence reprend, le confinement en suspens

Publié le lundi, 05 avril 2021

C’est parti pour une première quinzaine d’Etat d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national. Deux semaines après l’annonce officielle du début de la 2ème vague de l’épidémie, l’Etat décide la reprise de cette disposition exceptionnelle pour lutter contre la Covid-19. Une décision prise en concertation avec les chefs d’Institution, c'est-à-dire les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la Haute Cour constitutionnelle. « Nous faisons face à un combat acharné contre le variant sud – africain qui est en train d’affecter et de tuer de nombreux malagasy », annonce d’emblée le Président Andry Rajoelina lors de son message à la Nation, samedi dernier.

 

Le Chef de l’Etat interpelle sur l’augmentation alarmante des décès liés à la Covid-19. 104 décès ont été enregistrés en deux semaines sur 2953 nouveaux cas, contre 300 décès sur une période de 1 an, l’année dernière.  Parmi les patients ayant succombé à la pandémie figure des personnalités issues de différents horizons et d’âges : des artistes, des magistrats, des enseignants-chercheurs, des officiers de l’Armée, des hauts fonctionnaires, des jeunes et des personnes âgées. « Cela prouve que l’épidémie frappe sans distinction de classe sociale, d’âge, de religion et de région. La moyenne d’âge des patients pris en charge au niveau des centres de traitement Covid-19 à Andohatapenaka, à Mahamasina et à Ivato se situe entre 30 à 50 ans », prévient le numéro un de l’Exécutif.

Une complication accélérée

Le Président de la République en appelle ainsi à la prudence des citoyens dans le respect des gestes barrières et à la limitation de tout contact avec d’autres personnes et en restant autant que possible à domicile. « La situation exige la prise de conscience et de responsabilité de tout un chacun pour se protéger et protéger les compatriotes », argumente encore le Chef d’Etat.

Ceux qui présentent des symptômes suspects doivent rejoindre les centres de traitement pour des soins immédiats sans attendre les tests. Toux, migraine, forte fièvre, grande fatigue, courbatures, diarrhée, vomissement, difficultés respiratoires, vertige, insomnie. Tels sont les principaux signes de la maladie. Les professionnels de santé observent une propagation plus rapide du coronavirus avec un basculement accéléré en formes graves c'est-à-dire une totale incapacité à respirer pouvant conduire au décès.

Les lieux de prise en charge des patients atteints de la Covid-19 ont été catégorisés comme suit : les CSB prennent en charge les formes légères, les formes modérées sont soignées au niveau des Centres de traitement Covid-19 (CTC) à Andohatapenaka, à Mahamasina, à Ivato et bientôt à Alarobia. Afin de faciliter l’accès aux médicaments, toutes les pharmacies de la Capitale seront ouvertes en permanence et ce avec l’aval de l’ordre des pharmaciens de Madagascar.

Pas de confinement … pour le moment

L’Etat entend éviter d’appliquer les mesures de confinement, néanmoins le pays pourra basculer vers cette disposition si la situation tarde à s’améliorer. Le régime se réserve ainsi le droit de reconfiner le pays si besoin est. Jusqu’ici, toutes les entreprises peuvent encore fonctionner normalement contrairement aux écoles, universités, bars, boîtes de nuit et karaoké qui doivent fermer leurs portes pour les 15 prochains jours. Les restaurants peuvent, en revanche, ouvrir mais à condition de n’user que de la moitié de leur capacité d’accueil. Le Président annonce également que les Régions Analamanga, Atsinanana et Sava seront désormais fermées à l’instar de la Région Boeny et Nosy Be qui ont déjà fait l’objet de mesures d’isolement en raison de la forte propagation du variant sud – africain. Par conséquent, la circulation des taxis – brousse vers ou depuis ces endroits est suspendue. Les rassemblements de personnes sont limités à un effectif de 100 et cela est valable pour les lieux de culte. Un couvre-feu est rétabli depuis hier de 21 h à 4h du matin.

Durant son message à la Nation qui a duré une trentaine de minutes, le Chef de l’Etat n’a pas manqué de présenter ses condoléances aux familles endeuillées qui ont perdu des proches à cause de la Covid-19, d’adresser ses encouragements à l’endroit des membres du personnel soignant qui sont en première ligne dans cette bataille contre le coronavirus et enfin de rassurer tous les Malagasy. « L’Etat reste à vos côtés et nous allons ensemble faire face à cette lutte difficile », a – t – il déclaré.

La Rédaction

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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